Narcissa Persée Stavros

ft. Monica Bellucci

prénom : Narcissa, Persée  nom : Stavros  nationalité : Greco-italienne  âge : 47 ans.  date de naissance: 17 avril 1968 lieu de naissance: Serrès scolarité : bac +6  métier : avocate  famille : J'avais des parents, mais le cancer les a tout deux emportés. J'ai un fils, fruit d'une relation très peu stable et volage. J'avais un mari, duquel j'ai divorcée, qui m'a fait une fille. orientation sexuel : Complètement bisexuelle à présent  état civil: Célibataire divorcée A Athènes depuis: 6 ans Résident à Dionysos depuis: quelques mois

Hadès

ϟ. Quel colocataire êtes-vous ? Je suis la colocataire qui sort tout le temps, qui rentre tard le soir, qui n'est presque jamais là. Il est un peu dur d'avoir une longue conversation avec moi, je suis comme un coup de vent. Même si malgré ça, je fais toujours ma part de courses, de ménage, etc ... je reste une femme, voyons !
ϟ. Que pensez-vous de la colocation et/ou de la vie à deux/à plusieurs  ? Elle a ses avantages, ses inconvénients. C'est bien d'avoir quelqu'un sur qui se reposer quand on n'est pas en forme, au lieu de se taper toutes les corvées seule. Mais n'étant que très peu chez moi, la vie à plusieurs ne me dérange pas plus que ça.
ϟ. La famille idéale selon vous ? Envers et contre tout : la mienne. Recomposée, mais soudée malgré tout. Même si j'ai fais tellement d'erreurs, mes enfants m'ont toujours rappelés pourquoi j'étais ici. Et même s'ils ne sont plus ma priorité première, ils restent ma vision de la famille idéale.
ϟ. Votre (Vos) secret(s) ? Et bien, ce n'est pas tellement un secret, mais je n'en parle jamais : mon fils, Angelo, je l'ai eu à dix-sept ans. Ce n'est pas vraiment une fierté, j'en ai même eu plutôt honte, même si j'ai toujours gardé la tête haute.

histoire

Je suis née à Serrès, une ville située à l’ouest de la Grèce. Ma mère était une Italienne, une belle et forte jeune femme et mon père un riche homme d’affaires Grec. J’ai passé toute mes jeunes années là-bas, dans ce pays que je chéris tant, mais ma mère n’a pas manqué de m’inculquer ses valeurs à elle, ses valeurs d’Italie. L’Italie … qu’est-ce que j’en ai rêvé. Les rues de Venise où se promènent les gondoles, Rome et le colisée, le soleil cuisant et l’accent chantant. Je n’ai pas eu des parents bourreaux. Je m’entendais bien avec les deux, peut-être plus avec ma mère, car mon père n’était pas souvent présent, mais au fond ça ne changeait rien. Ça ne changeait rien parce que nous, les Stavros, savions que le bonheur de se retrouver serait plus fort que ces longues de séparation.

C’est au lycée que ma petite vie changea radicalement. Comme toutes les jeunes filles de mon âge, et peut-être plus que les autres, j’aimais plaire aux hommes. Les plaisirs de la chair ne m’étaient pas inconnus. J’aimais enchaîner les petites amourettes. Une croqueuse d’hommes, c’est comme ça qu’on m’appelait. Mais la croqueuse fut à son tour croquée, par un homme bien plus vieux qu’elle. J’avais dix-sept ans, et lui vingt-deux. Il s’appelait Martin, Martin De Morel. Il n’était que de passage dans ma vie, tout comme je l’étais dans la sienne. Mais son passage laissa en moi quelque chose de plus profond qu’une simple histoire de cul. Un enfant. Un bébé, que je n’ai pas pu me résoudre de tuer. Les mois de grossesse furent rudes, mais je ne baissais pas les bras. Et si j’avais arrêté l’école publique, les cours particuliers eux, ne cessaient pas. C’est en partie grâce à ça que j’ai pu avoir mon baccalauréat. Lorsque mon fils est né, je l’ai tout de suite confié à une femme plus expérimentée, ma mère étant très malade, c’est une nourrice qui gardait Angelo, tandis que j’allais étudier.
Angelo n’a pas toujours compris mes choix. Je me souviens de ces longs interrogatoires le soir, alors que nous rentrions chez mes parents qui s’affaiblissaient à vue d’œil. « Maman, tu m’aime, hein ? » Je me souviens d’avoir serré sa petite main dans la mienne, d’avoir remonté mon écharpe sur mes lèvres, sous le froid mordant de l’hiver et de lui avoir dit : « Angelo, tu penses vraiment que si je ne t’aimais pas, je t’aurais laissé entré dans ma vie si facilement ? » Je ne sais pas s’il s’en rappelle. Mais moi, j’ai toujours son sourire d’enfant gravé dans la tête, ce sourire pour lequel j’aurais pu mourir un nombre incalculable fois pour qu’on ne le lui enlève pas.

En vieillissant, j’ai rencontré plusieurs hommes, tous éphémères, jamais compréhensif. Lorsqu’on semblait filer le parfait idylle, ils découvraient Angelo et s’enfuyaient à toute allure. Il n’y en a qu’un qui a eu le courage de rester et d’assumer ce petit garçon turbulent qui n’était pas le sien. Et cet homme, que j’aimais et qui m’aimait m’a fait un deuxième enfant. Une petite fille cette fois-ci. Angelo avait six ans, il était tellement heureux. Je me souviens qu’il rentrait de l’école en courant juste pour pouvoir écouter mon ventre et parler à sa sœur. Et Némésis vit le jour. Mes parents moururent quelques mois après la naissance de ma fille.

Avocate de renommée, mère modèle et femme fidèle, ma vie avait tout pour me plaire. Tout. Sauf cette petite touche d’amusement, qui me sortirait de ce quotidien devenu trop monotone. Et puis dans mon couple, plus rien n’allait. Nous passions le plus clair de notre temps à se hurler dessus. Alors nous avons décidé de divorcer. C’était il y a six ans, lorsque j’ai décidé par la suite de venir vivre ici, à Athènes. Angelo m’a suivit et Némésis est restée avec son père. Par la suite, j’ai eu l’impression qu’une véritable libération avait eue lieu en moi.
Attention, la croqueuse d’Hommes est de retour.

Derrière l'écran

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